caught inside (ft Rafou)

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Rafaello a toujours eu la nette tendance à se replier sur lui-même. Katerina, en tant que petite sœur, le sait sans doute mieux que personne. Alors, quand il lui a finalement appris qu'il n'était plus avec Annalyssia, elle s'est doutée que les choses n'allaient pas rester tel quel. Au final, elle a été agréablement surprise. Plutôt que de se renfermer, et d'aggraver son cas, il a réussi à tirer son épingle du jeu. Il a -enfin- ouvert son propre bar, et semble très bien s'en sortir. Le seul bémol dans tout ça ? Il se fait rare. Ses appels ne sont plus aussi fréquents qu'autrefois, tout comme ses visites surprises. Forcément, Katerina a finit par réagir. Elle profite de son unique jour de congé cette semaine pour aller le voir d'elle-même. Elle ne sait pas s'il sera chez lui mais dans le pire des cas, elle ira le voir dans son bar. Il faut qu'elle le secoue, et qu'elle lui rappelle qu'elle est là, elle, et qu'elle n'a pas l'intention de le lâcher. Et puis ... Peut-être que tout n'est pas perdu avec Anna' ? Rafaello est trop secret, il ne lui parle jamais de sa relation houleuse avec la jeune femme. Enfin, c'est le moment ou jamais de renouer avec lui. Après avoir fait un tour dans un magasin - un peu trop bondé à son goût, d'ailleurs -, elle prend les transports en commun. Elle a, un jour, passé son permis, mais n'a jamais pris la peine de s'acheter une voiture. Allez la comprendre ... Elle déteste les métros, trams, et compagnie. C'est pour ça que, généralement, c'est Raf' qui vient la voir chez elle, et rarement l'inverse. Aujourd'hui, elle fait un effort considérable. Pour lui. Katerina est plus que soulagée de sortir -enfin- des transports en commun plein à craquer. Et c'est le moins qu'on puisse dire. Elle prend le temps de commander des pizzas dans un petit restaurant à côté de chez Raf' et se pointe ensuite devant sa porte. Sans doute insiste-t-elle un peu trop sur la sonnette, mais au moins elle est sûre qu'il l'entendra s'il est là. Et tout ce qu'elle veut. Parce qu'elle ne s'imagine pas rentrer chez elle maintenant, après tout le trajet qu'elle vient de se taper, et toutes ses courses qu'elle est obligée de porter. Rafaello a, en effet, plutôt intérêt à être là !

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Quand je me trouvais dans mon bar, je donnais l'impression d'être un type joyeux, voir carrément heureux, sans le moindre problème ! En réalité, c'était évidemment tout le contraire. Enfin ... Bien sûr que j'étais heureux d'une partie de ma vie. Financièrement, je ne m'en sortais pas si mal que ça ! Soit, je n'étais pas aussi 'riche' que lorsque j'étais un foutu dealeur. Mais quand même, je n'avais pas à me plaindre ! Surtout en sachant que mon bar n'avait que quatre petits mois. Ces deux derniers mois, j'étais parvenu à me sortir un bon petit salaire. Ce qui me comblait de joie et semblait tout à fait prometteur pour la suite des choses. Ca ne pouvait aller que de mieux en mieux ! Surtout que j'y mettais vraiment mes tripes pour que ça fonctionne.  Pour l'instant j'étais récompensé en ce sens. Et c'était tant mieux. Mais à côté de ça, on ne pouvait pas dire que niveau vie privée, c'était la joie. Ma relation avec Anna semblait bel et bien morte. A cause de mes conneries, bien sûr. Il fallait bien que cela arrive à un moment ou à un autre de toute façon. J'aurais évidemment préféré que ça n'arrive jamais. Mais il ne fallait pas trop rêver non plus ! C'était impossible que ce genre de secret demeure secret à tout jamais ! Comme celui qui concernait mon bar. Anna ne savait pas ce que je faisais de ma vie. Ainsi, sans doute se serait-elle imaginée que si je dormais encore à cette heure tardive, c'était parce que j'aurais fais la fête toute la nuit. Mais la raison était évidemment toute autre. Soirée spéciale au bar qui s'était terminée tard dans la nuit. Du coup j'étais encore au lit, oui ! Sauf que je fus soudainement tiré de mon sommeil, par la sonnette d'entrée.  Ce fut en grommelant dans ma barbe et les cheveux en bataille, que j'allai ouvrir la porte. « Kat ! Qu'est-ce que tu fais là ? » M'étonnai-je en découvrant ma soeur sur le pas de la porte. Voilà qui n'était pas du tout habituel !
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Katerina aurait peut-être du prévenir son frère avant de débarquer devant son appartement. Mais elle est convaincue qu'elle a fait le bon choix en venant là. Et oui, même sans prendre la peine de le tenir au courant de sa venue. Au moins, il n'a aucune raison, et aucun moyen de se défiler. Non pas qu'il l'aurait fait à coup sûr, mais elle préfère rester méfiante. Rafaello a parfois des réactions spontanées et, du coup, inattendues. Katerina ne peut pas se permettre qu'une telle chose arrive. C'est donc munie de tout ce dont ils pourront avoir besoin qu'elle sonne à la porte ... Sans ménagement. S'il est là, au moins, elle le saura très vite. Quand, après une ou deux minutes, la porte s'ouvre, les yeux de la brune s'écarquillent automatiquement. Ah bah elle débarque pas tout à fait au bon moment, apparemment ! « Merda, t'as vraiment une sale tête ! » S'exclame-t-elle sans réfléchir. Non, quand il s'agit de Rafaello, elle ne tourne jamais sept fois sa langue dans sa bouche. Il ne s'en offusquera pas ... Comme toujours. Pour se rattraper - bien qu'elle n'en ait pas réellement besoin -, elle hausse les sourcils, avant de se reprendre. « Pas de questions ! Je suis venue avec des cochonneries en tout genre et des films, c'est tout ce que t'as besoin de savoir. Faudra juste qu'on commande des pizzas. » Est-il nécessaire qu'elle ait une raison solide pour rendre visite à son grand frère - le seul, l'unique - ? Apparemment, oui. Et sans doute parce que c'est inhabituel pour lui, de la voir se déplacer jusque-là. A l'accoutumée, c'est Rafaello qui vient à elle. Pas l'inverse. Et bien, il faudra qu'il s'y habitue vite, parce qu'elle est là, et compte bien le rester. Hors de question de refaire tout le chemin inverse maintenant. « Bon, tu comptes me laisser entrer ou je dois forcer le passage ? » Elle plaisante, bien sûr. Et le sourire qui vient étirer ses lèvres en est la preuve. Faut juste, maintenant, que Raf sorte de sa transe, et se remette de sa surprise. C'est pas gagné, apparemment !

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Ce n'était vraiment pas prévu que j'ai de la visite aujourd'hui. Lendemain de soirée mouvementée, il fallait dire que je n'étais pas prêt du tout à accueillir qui que ce soit chez moi. Vêtu de mon pyjama -tee shirt blanc et pantalon de jogging gris-, j'allai quand même ouvrir la porte. Mais vraiment, j'aurais préféré ne pas être dérangé. D'autant plus que je n'avais pas du tout eus mon quota d'heures de sommeil. J'étais lessivé ! Mais je fus soulagé de voir que ce n'était "que" ma soeur. Elle, elle avait tout à fait le droit de me déranger quand bon lui semblait, qu'on se le dise ! « Ah bah j'te remercie pour le compliment ... » Répliquai-je en levant un peu les yeux au ciel. Pour me faire plaisir, elle pourrait au moins faire semblant de ne pas se rendre compte de ma sale gueule quand même ! Mais il ne fallait pas trop compter sur ça, bien entendu. Elle était beaucoup trop franche ! Bien vite, elle assura être venue ici avec un tas de trucs, mais je n'avais pas le droit de l'interroger. Ben tiens. Quel culot ! Heureusement qu'elle était ma soeur. Sans quoi, je l'aurais déjà foutu dehors à coups de pieds dans le cul tiens. Je grommelai dans ma barbe alors qu'elle me rappelait plus ou moins, qu'elle était toujours sur le pas de ma porte. Soit, c'était vrai ! Je fis donc l'effort incroyable, de me décaler en ouvrant davantage la porte, pour ensuite lui faire signe d'entrer. « Je t'en prie, entre. Même si tu viens d'interrompre ma nuit de sommeil ... » Lui fis-je remarquer sur un ton quelque peu boudeur. Soit, le mot nuit ne convenait pas du tout vu l'heure qu'il était. Mais pour moi qui vivais souvent en décalé le week-end, c'était tout comme !
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Un large sourire de Katerina suffit à balayer sa remarque. Certes, elle aurait peut-être plus ... Délicate, mais ce n'est pas son genre. Et surtout pas avec Rafaello. Il a une sale tête : c'est un fait qu'il ne peut même pas nier. Katerina lève les yeux au ciel quand son frère lui apprend qu'elle vient d'interrompre sa nuit de sommeil. Non mais franchement ! A-t-il seulement regardé l'heure ? Elle ne répond rien, se contentant de se glisser dans l'appartement de son frère, avant de refermer la porte derrière elle. Elle n'attend pas d'invitation, et s'empresse de retirer sa veste. Ses affaires déposées sur le dossier du canapé - et les sacs abandonnés sur la petite table -, elle se tourne en direction de Rafaello. « Bah alors, t'oublies ta petite sœur ? » Katerina accompagne ses paroles d'une - fausse - moue boudeuse, tout en sachant parfaitement que c'est inutile. En tous les cas, Raf' sautera au plafond en entendant ça. Elle sait que, quoi qu'il arrive, et peu importe à quel point il reste à distance quelque temps, ça ne change rien dans leur relation. Ils ont toujours été proches à leur façon, et ça n'est pas d'être modifié. « Tu es resté au bar tard, si je comprends bien ? » Une pro de la déduction, cette Katerina. Mais elle veut l'entendre de sa bouche, plutôt que de se contenter de spéculations faites dans son coin. C'est une évidence, de toute façon : il suffit de regarder sa tête pour comprendre qu'il a eu une nuit mouvementée. Kat' a donc réellement bien fait de faire l'effort de venir jusqu'ici. Elle l'a, certes, empêché de se reposer correctement. Mais elle a ramené plein de bouffe, et notamment des bonbons qui requinqueront Raf en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Et puis ... Sa seule présence le rend heureux, elle en a la certitude.

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Oublier ma petite soeur ? heureusement que je la connaissais assez pour savoir sans aucun petit doute, qu'elle plaisantait. ou exagérait grandement. Mais pour sûr, elle savait très bien que ce n'était pas le cas. Que ça ne pouvait vraiment pas l'être du tout. Pas elle. Jamais de la vie ! Je levai donc les yeux au ciel en marmonnant dans ma barbe. « Comme si c'était possible ! J'ai juste pas eus de temps pour moi depuis des lustres ! Difficile de se prendre un jour de congé quand on vient d'ouvrir un bar. » Remarquai-je en grimaçant un peu. Et sans pouvoir attendre plus longtemps ainsi, j'allai du côté du salon pour me laisser tomber sur mon canapé, comme une merde. Mais pas allongé, quand même. Alors que Katerina était toujours là debout. Ca ne se faisait pas vraiment. Et ce, quand bien même il s'agissait tout de même de ma soeur ! Je marmonnai doucement en fermant les yeux. Oui, je parlais beaucoup tout seul. Rien de bizarre à ça, qu'on se le dise ! Je ne rouvris un oeil que pour poser les yeux sur elle, quand elle me posa une question. C'était si difficile que ça à comprendre, sérieusement ? Ca me semblait pourtant d'une évidence imparable. Pour sûr que j'étais rentré tard. Ou très tôt dans la matinée, selon les points de vu ! « Hm hm. Comme tous les week-ends, oui. On a encore fait une soirée spéciale. Qui a très bien fonctionné d'ailleurs. D'où le fait que je sois doublement épuisé. » Soupirai-en baissant à nouveau ma paupière. Il allait vraiment falloir qu'elle me fasse la conversation si elle ne voulait pas me voir me rendormir pour de bon, sur mon canapé même et alors qu'elle était toujours dans les parages. Non, vraiment, j'étais super fatigué. Et les cernes qui soulignaient mes yeux, en étaient la preuve flagrante !
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Bien sûr, que Katerina sait que Rafaello est incapable de l'oublier. Ils ont toujours été très proches, et cela n'a pas changé avec les années. Même s'il en lui donne pas de nouvelles pendant quelques semaines, il est impossible qu'il reste loin d'elle beaucoup plus longtemps. Néanmoins, elle ne peut pas s'empêcher de lui en faire la remarque. Elle déteste quand il disparaît pendant des jours ! Et d'autant plus qu'elle sait qu'il n'est plus avec Anna. Il a beau ne rien lui dire et cacher ses émotions autant que possible, elle le connaît trop bien : elle n'est pas dupe. « Mouais c'est ce qu'on dit ! » Un sourire apparaît vite sur ses paroles, trahissant son amusement. Elle sait que ce n'est pas simple pour lui, il vient d'ouvrir un bar, il doit courir à droite et à gauche. Pour autant, il ne peut pas se débarrasser de sa sœur aussi facilement ! Sans trop hésiter, Katerina le suit jusqu'au canapé, et s’assoit à ses côtés sans lui demander son avis. C'est un peu comme chez elle, ici. Elle n'y vient pas souvent, pourtant. Par automatisme, elle lève les yeux au ciel. C'est vraiment fréquent, chez elle, et surtout quand elle est avec Raf. « Oh, t'endors pas ! J'ai fait le déplacement jusqu'ici, c'est pas pour te voir et t'entendre ronfler. » S'il garde les yeux fermés plus longtemps, elle risque fort de lui mettre des petites tapes sur l'épaule. Pour sûr, il n'appréciera pas, mais ça aura au moins le mérite de le réveiller un peu. « J'ai amené des bonbons en plus ... » Kat' prend soin de regarder dans sa direction avant de lâcher ces quelques mots. Elle connaît son frère : il ne peut pas résister à un bon paquet de bonbons. C'est l'un de ses -trop- nombreux pêchés mignons !

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Je me contentai de lever les yeux au ciel, un brin amusé quand même, en guise de réponse à ma petite soeur. C'est ce qu'on dit, ouais ... Mais on le dit parce que c'est vrai. Voilà. En tout cas je ne mentais jamais. Enfin si. Très souvent. Beaucoup trop. A cause de ça, j'avais vu ma relation avec Anna, voler en éclats. Mais au delà de ça, j'évitais autant que possible de mentir. Surtout à ma petite soeur. Je ne voulais pas lui mentir à propos de quoi que ce soit. Jamais de la vie. Ca représentait vraiment quelque chose ça, pour moi. J'espérais vraiment que grâce à tout ça, Katerina avait toujours confiance en moi. Ca me rassurerait un tant soit peu de le savoir, vu que ce n'était plus le cas de la femme que j'aimais. Bref, j'étais encore en train de ressasser ma relation perdue. Ca me faisait nettement plus de mal, que de bien ! Malgré la présence de ma cadette dans les parages, je me laissai quand même tomber sur le canapé, à moitié endormi déjà. A sa remarque, je ricanai un peu et tournai la tête pour poser les yeux sur elle. « T'as qu'à trouver un sujet de conversation qui me distraira suffisamment, pour que je ne m'endorme pas ! » Rétorquai-je, tout sourire. Eh bien oui quoi. Elle n'avait qu'à faire un minimum d'efforts pour me maintenir éveillé. Pourquoi ce serait à moi de faire ça ? Juste parce qu'on était ici chez moi ? C'était elle qui s'invitait après tout ! Mais bien vite, elle parvint à attirer totalement mon attention. Des bonbons ? Sérieux !? Elle savait que j'adorais ça. Au point de manger ceux de ma fille, en traite ! En tout cas, je me redressai et lui lançai un regard nettement plus intéressé. « Ah oui ? Lesquels ? »
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Raf reste Raf quoi qu'il arrive. Il a beau être épuisé comme pas permis, il suffit que Katerina prononce le mot "bonbon" pour que toute son attention soit à elle. C'est dingue, quand même ! Pour un type qui adore faire sa bouffe lui-même, il ne se gêne pas pour se goinfrer de ces trucs ... à la constitution vraiment suspecte. Mais tant mieux, cela évite à sa jeune sœur de devoir me mettre derrière les fourneaux pour lui faire plaisir. Un petit moment dans une grande surface, et le tour est joué ! « Je savais que ce n'était pas bien difficile d'attirer ton attention. » Et comment ! Il s'est même redressé et a ouvert les yeux. Il lui en faut peu ... Katerina explose de rire face à la tête de Rafaello. Là, la conversation prend une tournure digne d'intérêt, tiens donc ! Sur ce, elle se penche légèrement en avant pour récupérer un des sacs. Avant de faire quoi que ce soit de plus, elle regarde dans sa direction, en mode "tête de suspens". Elle craque bien vite néanmoins, Raf n'étant pas connu pour son côté patient. « Quelle question ! » D'un geste théâtral, elle sort enfin un paquet de dragibus flambant neuf et le pose sur la petite table, à côté de Raf. Quoi qu'elle aurait peut-être pu lui donner directement ... « Et je me suis aussi dit que l'on pourrait commander des pizzas. Je sais, tu préfères les faire toi-même blablabla, mais est-ce que tu aurais vraiment la motivation pour t'y coller aujourd'hui ? J'en doute. Alors fais pas de chichis pour une fois. » Kat' décide de prendre les devants, avant que Raf ne lui fasse son discours habituel. C'est qu'elle le connaît, son frère. Et c'est tout à fait son genre, de prétendre que les pizzas commandées ne sont pas assez "faites maison", à son goût !

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Niveau bouffe, il en fallait quand même un minimum pour attirer mon attention. Vu que je n'étais pas du tout du genre à manger tout et n'importe quoi. sans pour autant avoir des goûts de luxe non plus ! C'est juste que je me méfiais pas mal de la nourriture américaine et préférais me faire mes propres petits plats. Ainsi, j'étais certain de ce que l'on trouverait dedans ! Mais s'il y avait bien un truc pour lequel je craquais complètement, c'était bien les bonbons. Et puis les chips aussi. Bon ok, pas mal de cochonneries, soit ! « Tu me connais trop, j'y peux rien ! » Marmonnai-je sur un ton pour le moins distrait, puisque j'étais surtout occupé à chercher les bonbons dont elle venait de me faire mention. J'avais bien envie de savoir de quoi il s'agissait, maintenant qu'elle avait mentionné leur présence dans les parages ! Vu comme elle me connaissait, il y avait de grandes chances pour qu'il s'agisse de mes bonbons préférés ! Si elle voulut jouer au jeux du suspens, elle abandonna bien vite pour me sortir un paquet de Dragibus. Paradis sur Terre. Dieu merci ! Pendant un moment, je regardai le paquet avec des yeux brillants. Ouais, sérieusement, comme un gosse ! « Supeeeeer ! » M'exclamai-je en attrapant le paquet sans plus tarder, pour l'ouvrir et en attraper quelques uns que je fourrai dans ma bouche sans me faire prier. Je gémis carrément de bonheur, avant de me figer et lancer un regard hésitant en direction de ma soeur. Je pris le temps de mâchouiller et avaler le tout, avant de lui répondre quoi que ce soit. « D'où elles viennent, précisément? » Demandai-je sur un ton suspicieux, en faisant évidemment référence aux pizzas. Et sans la quitter du regard, comme si j'étais en train de la passer carrément au détecteur de mensonges, je glissai un autre bonbon entre mes lèvres.
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Pire que ses enfants. Katerina regarde Rafaello avec un air amusé. Son frère agit parfois comme un vrai gamin, ce qui est assez contradictoire avec la manière qu'il a de toujours bien manger. Oh, on ne peut pas non plus dire qu'il a des goûts de luxe. Il se contente parfois - voire souvent - de pizzas, et autres trucs de malbouffe dans le genre. Mais il faut savoir une chose à son sujet : c'est qu'il n'ira jamais - sauf grande exception - commander des trucs. Ni même acheter des plats tout prêts. Quand il a le temps, il fait sa bouffe lui-même, il passe des heures derrière les fourneaux pour préparer lui-même ses plats. Et à côté de ça, il adore les bonbons. Enfin, c'est pire que ça : il vénère les dragibus. Katerina le connaît définitivement trop bien. Sa réaction fait plaisir à voir en tous les cas. Elle a l'impression d'être face à Agnès, de Moi, moche et méchant, c'est dingue ! Il est en extase complète devant le paquet de bonbons, qu'il ouvre d'ailleurs bien vite pour les entamer. Et bien, on peut dire qu'il est bien réveillé maintenant. Katerina en profite donc pour lui toucher quelques mots à propos des pizzas qu'elle veut - et va - commander plus tard. Maintenant qu'elle l'a caressé dans le sens du poil, elle estime pouvoir faire des folies. Et quelles folies ! Pour Rafaello, cela s'apparente à un sacrifice sans nom. « Euuuuuuh ... De la pizzeria en face de chez toi ? » Katerina prend un ton innocent, ce qui colle parfaitement à son expression. C'est presque celle d'une enfant prise en faute. « Je t'amène des super bonbons, fais-moi plaisir ! » Petite moue suppliante. Et, en théorie, le tour est joué. En théorie, parce qu'elle ne sait jamais à quoi s'attendre avec Raf.

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Moi, j'étais fatigué quelques minutes plus tôt ? Mais ça, c'était déjà derrière moi maintenant. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'étais en pleine forme non plus. Il ne faudrait quand même pas abuser. Mais ça allait nettement mieux, pour sûr ! Et je ne pouvais pas m'en plaindre. Je devrais plutôt remercier ma chère soeur pour cela. Parce que c'était grâce à elle .Et aux bonbons qu'elle venait de me filer, soit. Elle connaissait beaucoup trop bien mes goûts, c'est dingue ça. Bon en même temps, le contraire serait assez triste en soit. Vu qu'elle était tout de même ma petite soeur. Et que nous avions toujours eut un lien très fort, par dessus le marché ! Je fis la moue quand elle m'apprit d'où venaient les pizzas. Je n'avais aucune confiance en tous les gens qui faisaient des pizzas, où que ce soit. Même si, d'un côté, c'était toujours mieux que les trucs tout prêt qu'on trouvait en grande surface. La différence était évidente. Mais quand même. Pour un peu que le type ne se soit pas correctement lavé les mains, par exemple ... « Pourquoi t'as pas plutôt apporté ce qu'il faut pour que je les fasse moi même ... ? » Soupirai-je doucement. Même si je me doutais de ses raisons. Elle avait fait ça pour moi. Elle savait que je n'aurais pas trop la tête à ça, évidemment. C'était déjà limite si je prenais la peine de me faire à manger depuis quelques temps. Je passais souvent chez le traiteur. J'en étais arrivé à ce point là, moi ! Mais jamais je ne mangerais italien, si ce n'était pas moi qui étais en cuisine, par contre ! « Quoiiiiii ? Tu joues vraiment à ça avec moi ? » Fis-je mine d'être surpris, alors qu'elle affichait une petite moue de gamine. Elle savait que je ne pouvais pas y résister ...
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Katerina s'était doutée que l'histoire des pizzas commandées feraient un effet monstre à Rafaello. Un peu comme les dragibus un peu plus tôt, en fait. Mais de manière tout à fait différente. Si les bonbons lui avaient permis de se réveiller tout à fait, et d'être de bonne humeur, il en est tout autre pour les pizzas. Il n'est, bien sûr, pas tout à fait ravi de cette proposition. Mais ce n'est pas comme si Katerina lui laissait vraiment le choix ! « Mais parce que je ne sais même pas quels ingrédients il faut, pardi ! » Piètre mensonge. Bien sûr, qu'elle en sait un minimum là-dessus. Mais il est inutile qu'elle lui balance à la gueule : mais parce que je sais que c'est pas la forme et que t'aurais pas eu envie de cuisiner quoi que ce soit, enfin ! Il doit bien se douter que c'est un truc dans le genre, de toute façon : il n'est pas con, le petiot. Enfin bref, la proposition de Katerina semble sur le point de tomber à l'eau, mais c'est sans compter sur la jeune femme, qui décide de prendre les choses en mains ... à sa façon ! C'est-à-dire en lui faisant une petite moue toute suppliante, parce qu'il n'y a pas de raison pour qu'il refuse après ça. Et oui, elle a un minimum de contrôle sur son frère et elle en profite à fond. Si nécessaire, bien sûr. Et là, il ne lui laisse clairement plus le choix. « Alleeeeeeez Raf', fais-moi plaisir s'il te plaisir. » Et puis, mince, hein, il n'y a pas grande différence entre des pizzas commandés et des pizzas faites maison ! En quelque sorte, elles sont faites maison elles aussi, n'est-ce pas ? « Je meuuuuuurs de faim, en plus ! » Bon, OK, elle exagère un peu - voire beaucoup - le truc mais c'est pour la bonne cause alors ... Tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins !

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Elle devait forcément être -encore- en train de se payer ma tronche. Parce que les ingrédients pour faire une pizza ... Il fallait être vraiment bête pour ne pas les connaître ! Déjà, je n'avais rien contre l'idée de prendre de la pâte toute prête, quand bien même je préférais pouvoir la faire également. Mais peu importe. Elle aurait pu se ramener avec une pâte, de la sauce tomates et n'importe quels ingrédients. Donc, je refusais catégoriquement d'accepter cette excuse que je trouvais vraiment pourrie ! « Je passe mon temps à te faire plaisir. » Lui répondis-je sur un ton gentiment moqueur. Elle n'allait quand même pas avoir le culot de m'affirmer le contraire, si !? Je levai ouvertement les yeux au ciel, quand elle s'exclamait à quel point elle avait faim. Je savais qu'elle exagérait très sérieusement. Mais je ne lui en voulais évidemment pas le moins du monde pour ça ! Ce n'était pas si grave. Je préférais en rire de toute façon. Ne fallait-il pas savoir rire de tout, tout le temps !? « Bon ... Ok, ok, très bien ! Va pour ces pizzas ! » Finis-je par soupirer. Je me rendais. Mais c'était bien parce que c'était elle qui était en face de moi et qui insistait en cet instant, hein ! Je n'aurais pas craqué devant n'importe qui, pour sûr. Loin de là même. Je n'étais normalement pas si faible ! « C'est pas comme si tu me laissais le choix de toute façon ! » Grommelai-je en lui tirant la langue tel le gamin que je savais si bien être en sa compagnie. Là encore, ce n'était qu'avec elle. Ou presque tout du moins. Je l'étais également beaucoup avec la femme que j'aimais, Anna. Mais ça, ça semblait plutôt logique. En fait, j'étais juste moi. J'étais parfois immature, alors que je savais être si responsable aussi à côté de ça.
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Difficile de rester sérieuse, alors que Rafaello la taquine encore - et toujours -. Pourtant, Katerina tient bon, et pince fortement les lèvres pour ne pas exploser de rire. Ça foirerait probablement tout son manège ! Et elle veut à tout prix éviter ça, alors autant mettre toutes les chances de son côté. C'est sans doute parce qu'elle se contient depuis un moment, moue boudeuse accrochée au visage, qu'elle explose littéralement quand, enfin, Rafaello cède à ses supplications. Un cri de joie - semblable à un "wouhouuuuuu" - s'échappe de ses lèvres. Et elle se met à taper dans ses mains, comme le ferait un enfant de dix ans approximativement. C'est pathétique, mais elle ne s'en offusque pas : son frère ne dira rien. Il sait bien comment elle est. Et puis, il n'y a qu'avec lui qu'elle se permet d'agir de cette manière, autant en profiter. Ça le fera probablement sourire de toute façon. « Bien sûr que non j'te laissais pas le choix. » Sourire sadique, et vainqueur, aux lèvres elle hausse les épaules. Elle ne prend pas le risque de trop se moquer de lui, il pourrait très bien changer d'avis. Sans doute uniquement pour la taquiner, mais tout de même, elle ne veut pas tenter le diable. « Tu verras, tu ne le regretteras pas. » Quoi que ... mais il faut bien le rassurer un peu, le petit. Elle ne veut pas le voir frôler l'arrêt cardiaque ! « T'as de la chance, il se trouve, en plus de ça, que j'ai le numéro dans mon portable. Et que je connais le nom de toutes les pizzas. Tu veux quoi ? » Le numéro, c'est bien sûr parce qu'elle l'a pris avant de partir de chez elle. Et les noms, parce que ce sont les mêmes dans toutes les pizzerias. Et on peut dire que c'est une habituée ...

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Si je ne connaissais pas un peu mieux ma propre soeur et ses réactions parfois très bizarres, sans doute que j'aurais fais une attaque quand elle hurla littéralement de joie. Tout ça parce que j'acceptais enfin de manger une pizza qui n'avait pas été faite maison. Et par mes soins, tant qu'à faire. Je levai les yeux au ciel en souriant faiblement bien malgré moi. Vraiment, elle était parfois trop bizarre pour que moi même je sois en mesure de la comprendre. Et ça, ça voulait quand même tout dire ! Je grimaçai quand elle me confirma que, bien sûr que non, elle ne me laissait pas du tout le choix. Je le savais déjà. Mais j'aurais presque préféré qu'elle fasse mine de s'offusquer de mes dires. Même juste pour me faire plaisir quoi. Histoire de dire ... Mais il ne fallait pas trop compter sur elle pour cela, de toute évidence ! Tant pis, je n'allais pas rechigner pour autant. Ainsi soit-il. Et puis l'idée de lui faire à ce point plaisir, n'était pas faite pour me déranger. Loin de là ! « Tu verras, tu ne le regretteras pas. » Je ris doucement alors qu'elle semblait vraiment très sûre d'elle. En même temps, j'étais certain qu'elle savait de quoi elle parlait. Elle n'aurait pas prit le moindre risque de me faire manger une pizza qui pourrait éventuellement ne pas me plaire. En tout cas, elle avait vraiment intérêt d'être sûre d'elle. Sinon, elle pouvait se douter que je ne lui laisserais pas une autre chance de ce genre ! Je ricanai encore un peu quand elle mentionna le numéro et la liste des pizzas dispo. « Prend donc une pizza classiques avec laquelle on ne peut pas être déçu. Genre, jambon-fromage. Et le truc le plus bizarre qu'ils ont, histoire de voir ce qu'ils ont dans le ventre. » Répondis-je sur un ton de défi.
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Katerina ne peut pas ne pas savourer cette victoire à sa juste valeur. Parce que c'en est une, et une énormissime ! Rafaello déteste les pizzas qu'il ne fait pas lui-même, et encore plus quand elles viennent directement d'une pizerria. Sa jeune sœur a donc dû faire en sorte de choisir la meilleure du coin - même s'il n'y avait pas tant de choix que ça au final -. Il ne manquerait plus qu'il soit déçu, tiens ! Elle lève les yeux au ciel, plus amusée qu'autre chose, en voyant son frère jouer les gros durs. Elle se doutait bien que ce ne serait pas si simple que ça. « Le plus bizarre, hein ? » Un léger rire s'échappe de ses lèvres, avant qu'elle ne se lève et s'écarte un peu pour passer le dit coup de fil. C'est qu'elle meurt de faim ! « N'en profite pas pour manger tous les dragibus ! » Lance-t-elle, avant de porter le téléphone à ses oreilles. En cinq minutes à peine, la commande est passée. Ils en auront pour un peu plus de trente-cinq minutes apparemment. Kat' retourne aux côtés de Raf, sur le canapé. « Voilàààà ! » Lance-t-elle d'un ton enjoué, avant de tourner la tête en direction de son frère. Un petit sourire naît sur ses lèvres, elle ne regrette vraiment pas d'être venue jusqu'ici. Ça en valait très largement le coup. « Et du coup, si je comprends bien, le bar marche toujours aussi bien ? » Elle sait que Raf' en est fier, elle n'aura donc probablement pas besoin de le supplier pour obtenir une réponse franche et construite. Du moins, elle l'espère. Elle ne sait pas toujours à quoi s'attendre avec son grand frère.

made by pandora.

Je n'arrivais vraiment pas à croire que j'ai fini par craquer. Ce n'était tellement pas mon genre de succomber de la sorte. Mais il faut dire que ma soeur savait se montrer sacrément convaincante quand elle le voulait bien ! N'empêche que c'était horrible de me faire un truc pareil. J'allais lui en vouloir pour le restant de mes jours. Moi, j'abusais ? Non mais vraiment très peu ... ! Il était quand même question d'une pizza. C'était sacrilège pour moi, que d'en manger une qui n'avait pas été faite par mes soins. Et ça, Katerina le savait très bien ! « Ouais ! En espérant qu'ils ne fassent pas des sucrées-salées ... » Grommelai-je sur un ton bougon. Je ris de bon coeur alors qu'elle filait en me menaçant par rapport aux Dragibus. En fait, elle aurait mieux fait de ne pas me rappeler leur bonne présence. Parce que maintenant, j'avais bien envie d'y replonger le nez ! Ce que je finis par faire d'ailleurs. Ce serait stupide de ne pas succomber quand l'envie était aussi forte ! Je récupérai donc le paquet pour piocher dedans et manger tranquillement les bonbons. Pendant qu'elle même était occupée à passer son coup de fil pour commander nos pizzas. Je n'arrivais toujours pas à croire que j'ai pu craquer ainsi ! Je lui lançai un regard faussement noir quand elle eut passé commande, avant de me rejoindre pour parler du bar. « Ouais, super même ! Faut dire que j'ai bien choisi ma serveuse. Elle a plus de vingt ans d'expérience dans le domaine. Du coup elle m'aide pas mal. Même pour la gestion. Parce que j'y connaissais vraiment rien au départ. » Répondis-je avec joie. J'aimais parler du succès de mon bar. Parce que ce n'était tellement pas dans mes habitudes de réussir quelque chose de ce genre. Et là, on pouvait dire que ça fonctionnait du tonnerre ! « Et nos soirées à thème attirent toujours plus de monde ! »
realised by morphine.

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Un rire légèrement sadique s'échappe des lèvres de Katerina, avant qu'elle ne fille passer son coup de fil. Elle est toujours aussi joyeuse : elle a gagné, Raf' va manger une pizza qu'il n'aura pas préparé lui-même. Et ça, ça relève du miracle ! Et en plus de ça, c'est elle qui choisit la seconde. Evidemment, elle évite d'en choisir une sucrée-salée, au risque de perdre définitivement son frère. Mais elle en prend une avec plusieurs sortes de fromage différentes, en espérant que ça plaira quand même un minimum à Raf. Manquerait plus qu'il n'aime pas, et refuse d'en re-manger à l'avenir. Le but de Kat' est pourtant de lui faire réaliser que les pizzerias -ou en tout cas celle juste en face de chez lui- ne font pas des trucs dégueulasses. Elle revient rapidement auprès de Raf qui, bien sûr, a de nouveau plongé le nez dans le paquet de dragibus. Elle sourit à cette vision, heureusement qu'elle n'en est pas particulièrement fan ... Il n'en restera bientôt plus grand chose. Puisqu'il leur faudra attendre un petit moment avant que leurs pizzas n'arrivent, Kat' se réinstalle sur le canapé, et interroge Raf à propos de son bar. Il a l'air si ... épanoui quand il en parle, qu'elle ne peut pas passer à côté de ce sujet. Et puis, cela fera passer le temps plus vite. Du moins, elle l'espère. « Woaw c'est la classe ça ! » Elle aimerait bien passer voir tout ça, à l'occasion. Mais elle n'est pas sûre de pouvoir affronter une foule. Elle a déjà du mal avec son propre job ... « Vous en faites souvent ? » Demande-t-elle, sincèrement curieuse. Elle se sent limite coupable de ne pas trouver le courage d'aller le voir. Il faudra qu'elle le fasse un jour, elle est sûre que Raf en serait plus qu'heureux.

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Je n'arrivais toujours pas à croire que ma soeur était finalement parvenue à me faire entendre raison vis à vis des pizzas que je n'aurais pas fais de moi même. J'acceptais d'en manger pour une fois dans ma vie. Et j'osais espérer que c'était la dernière également. Parce que je n'avais aucune confiance en la bouffe italienne qui n'était pas faite par mes soins. J'étais peut-être un peu bête sur les bords à ce sujet. Mais j'étais ainsi. Et ma soeur le savait parfaitement bien. J'osais donc espérer qu'elle ne m'en voudrait pas de trop pour cela, à l'avenir ! Quoi qu'il en soit, en attendant que notre repas nous soit livré, nous prîmes le temps de converser au sujet de mon bar qui, je devais bien le dire, fonctionnait du tonnerre. Je n'étais pas peu fier de cette folle réussite ! Je ne m'attendais pas à ça quand je l'avais ouvert à vrai dire. Surtout parce que je n'avais pas la moindre expérience en la matière. Mais de toute évidence, ça n'avait pas du tout été un frein. « Oui, je n'aurais pas dis mieux ... » Répondis-je avec un léger ricanement. J'étais ravi de la réaction de ma soeur, qui me confortait dans mon idée. Parce que je n'étais pas peu fier de la réussite de mon bar et que la joie de Katerina m'était des plus importantes à ce sujet. Je hochai ensuite positivement la tête à sa question. Elle semblait vraiment s'intéresser à ma réussite. Ce qui semblait, en soit, assez normal ! « Jusqu'à présent c'était une fois par mois, le temps de lancer ça et de voir ce que ça donnerait. Maintenant, je compte le faire une fois toutes les deux semaines. Surtout que je compte bien avoir mes enfants chez moi un week-end sur deux. Donc il va falloir que je vois comment conjuguer parfaitement les deux. »
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Le sujet du bar de Rafaello ne tarde pas à revenir sur le tapis. Il faut dire que cela intéresse énormément Katerina. Elle n'est pas peu fière de sa réussite et est persuadée que cela ne peut faire que du bien à Raf d'en parler. Il a l'air déjà très content de son succès, le dire à voix haute est un plus. « Nul doute que t'y arriveras ! » Et Katerina le pense vraiment : Raf est débrouillard et il sait exactement où il veut aller avec son bar. Jongler entre ses enfants et son boulot ne sera pas simple au début, bien sûr. Mais il suffira qu'il s'y accommode. En quelques mois, grand maximum, ce devrait être fait. « Tu les as déjà une semaine sur deux, du coup ? » Demande Katerina, tout à fait innocemment. Sans même s'en rendre compte, Raf a amené le sujet exactement là où Kat' le veut. Oh, elle n'est pas assez stupide pour parler d'Anna avec lui. Néanmoins, elle peut très bien parler de ses enfants, et de la manière dont Raf' envisage tout ça. A n'en pas douter, il préfère rester silencieux à ce propos. Mais Katerina ne perd rien à tenter, n'est-ce pas ? Et puis, elle a quelques heures devant elle pour essayer d'en apprendre plus. Et surtout, pour s'assurer que tout va bien du côté de Raf'. S'il n'a pas donné de nouvelles ces dernières semaines, ce n'est pas pour rien. Et même s'il est trop têtu pour l'admettre, il doit bien avoir besoin de se confier ... Au moins un peu. Et il sait sans doute que Kat' est la personne la mieux placée pour lui venir en aide, et l'écouter si nécessaire.

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Je devais quand même bien avouer que j'aimais bien parler de mon bar. Tout simplement parce qu'il fonctionnait du tonnerre et que j'en étais, forcément, très fier. Maintenant, je n'avais plus qu'à espérer que ça allait continuer en ce sens. Mais il n'y avait pas de raison pour que les bonnes choses virent au cauchemar. Pour une fois que ça marchait du feu de Dieu pour moi, il fallait que je fasse tout ce qui était en mon pouvoir, pour que ça perdure dans le temps. Pareil pour ce qui était de ma relation avec Annalyssia, dans le fond. Ce n'était pas parce que nous n'étions plus ensemble, que nous ne devions pas tout faire pour continuer de nous entendre tous les deux. Mais ce n'était pas le sujet pour le moment. Notre conversation tournait encore autour de mon bar. Et j'adorais entendre et voir ma soeur aussi confiante quant à la réussite de mon bar. Il faut dire que je faisais tout pour que ça marche ! Mais bientôt, elle m'interrogea davantage au sujet de mes enfants. Plus précisément, de la garde que j'avais d'eux. Ou n'avais pas. Parce que pour l'instant, il fallait bien dire que je ne les avais pas très souvent. Ca ne faisait guère longtemps qu'Anna acceptait que je les prenne pour deux jours .Et encore, ce n'était pas deux jours deux nuits. Mais deux jours et une seule nuit ... Et encore, les jours n'étaient même pas complets, non plus ! « Euh non pas vraiment. Pas encore ... » Répondis-je avec une faible grimace.[color=teal] « C'est encore un peu compliqué... » Ajoutai-je, sans trop entrer dans le détail. Je ne me sentais pas tout à fait capable de tout lui expliquer, du début à la fin. Si à la rigueur elle me posait quelques petites questions pour en savoir plus ...
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Si Rafaello semblait très heureux de parler de son bar et de son succès, Kat' remarque sans mal que c'est un peu plus délicat, pour lui, d'aborder le sujet de ses enfants. Et du coup, indirectement, celui d'Annalyssia. Mais elle est avant tout là pour s'assurer que tout va bien pour Raf. Et elle n'est pas dupe, elle sait que le succès de son bar n'est pas suffisant pour le rendre pleinement heureux. Ses enfants comptent énormément pour lui, bien plus qu'une quelconque possession matérielle, et les avoir à ses côtés est primordial. Au moins un week-end sur deux, quoi ... Kat' ne peut pas s'empêcher de froncer les sourcils face aux semi-révélations de son frère aîné. Il ne semble pas vouloir entrer dans les détails aussi aisément, mais elle n'a aucunement l'intention de lâcher le morceau ! « C'est-à-dire ? » Demande-t-elle de but en blanc, le regard planté dans celui de Raf. Il a l'air un peu mal à l'aise, et surtout très gêné de parler de tout ça. Mais c'est sa sœur, merde, il n'a pas à lui cacher quoi que ce soit ! Leur relation a toujours été très fusionnelle et s'il était normal qu'il ait besoin d'un peu de distance ces derniers temps, Kat ne le laissera pas s'éloigner plus que nécessaire. Elle veut faire partie intégrante de sa vie, point. « Vous êtes en train de mettre ça en place quand même, hein ? » Renchérit-elle aussitôt, consciente de devoir prendre des pincettes. Quand il s'agit de ses enfants ou d'Anna, il faut toujours qu'elle le fasse. C'est un sujet très sensible, et elle le comprend parfaitement. Mais elle a besoin de savoir, elle aussi. Et elle se doute que Raf' ne crachera pas le morceau de lui-même : il va falloir qu'elle lui pose un minimum de questions pour espérer lui tirer les vers du nez.

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Je n'avais pas vraiment envie de parler de ma relation chaotique avec Anna et de tout ce qui en découlait, avec ma petite soeur. Et ce, quand bien même je m'étais toujours confié sans aucune forme d'hésitation, à elle. Pour une fois, j'avais bien envie de garder certains détails, pour moi. Parce que je craignais d'être jugé, en partie. Mais aussi et surtout, parce que c'était vraiment difficile et douloureux pour moi, de mentionner certains détails de ma vie désormais. Tout n'était pas forcément très rose. je dirais même que la seule chose qui fonctionnait vraiment à merveille, c'était mon boulot. Mais c'était évidemment sans compter sur le fait que ma soeur me connaissait par coeur et savait poser les bonnes questions pour me faire parler. Une fois de plus, je grimaçai quelque peu alors qu'elle m'interrogeait de façon plus approfondie. Je ne pouvais pas non plus tout lui cacher. Ni lui mentir. Encore moins ! « Disons ... Qu'à cause des raisons de notre rupture, Anna n'a plus vraiment confiance en moi. Elle craint que je ne représente un danger pour nos enfants. » Lui avouai-je de but en blanc, en évitant savamment son regard. Selon moi, Anna avait vraiment toutes les raisons du monde pour avoir aussi peu confiance en moi. C'était même d'une logique imparable. Et ce, quand bien même elle devait aussi savoir que je ne ferais jamais le moindre mal volontaire, à nos enfants. je les aimais comme un malade et ça ne changerait jamais. Mais elle avait besoin de temps pour apprendre à me faire de nouveau confiance. Et j'acceptais ça, sans une once d'hésitation. « Bien sûr ! On y travaille. Mais ça demande quand même un peu de temps. Il faut d'abord qu'elle constate par elle même, qu'elle peut me faire confiance au moins en ce qui concerne les enfants. »
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Raf' semble gêné. A juste titre, sans doute. Il n'aime pas trop aborder sa relation avec Anna - surtout maintenant qu'elle a pris fin - et Kat' le sait. Mais elle a tout de même besoin de savoir, elle. Y a-t-il encore un espoir ? Ou bien va-t-il baisser les bras et passer à autre chose ? En tous les cas, elle sera là pour le soutenir. Mais elle n'arrive pas à se faire à l'idée qu'ils ne soient plus ensemble tous les deux. Peut-être faudrait-il qu'elle se fasse une raison pour de bon mais c'est difficile. « D'accord je comprends. » En fait non, pas vraiment. Katerina n'est pas vraiment ce que l'on pourrait qualifier de pro en matière de relation amoureuse et tout ce qui s'ensuit. Mais elle rassure avec Raf' avec tous les moyens à sa portée. En grande partie, à l'aide de son optimisme légendaire - qui ne concerne que les autres, jamais elle -. « Je suis sûre que tout va s'arranger, tu verras. » Elle parle un peu trop vite, peut-être. Mais elle ne peut pas imaginer Raf sans Anna. Ni Anna sans Raf, d'ailleurs. Même si, de manière tout à fait évidente, elle voit beaucoup moins la jeune femme que son frère. Et puis ... Merde, ça crève les yeux que ces deux-là s'aiment comme des fous. Ils ne peuvent pas tourner la page comme ça. Elle le sait. La sonnette les pousse à interrompre leur conversation - ce qui n'est peut-être pas plus mal -, Kat' saute du canapé. « PIZZAS ! » Hurle-t-elle à moitié avant d'ouvrir la porte, sac à main dans sa poigne. Elle paye le livreur, le remercie et la referme aussitôt, leur repas en main. Elle pose le tout sur la table basse, devant Raf. « J'vais enfin te prouver que j'ai raison. » Sourire victorieux, elle n'a plus qu'à croiser les doigts pour qu'il ne retrouve rien à redire. C'est mal barré, le connaissant.

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