caught inside (ft Rafou)

Ce n'était pas la première fois qu'on se séparait avec Anna. Mais aussi clairement et définitif, jamais. D'ordinaire, il ne s'agissait que de grosses disputes qui donnaient suite à un boudage intensif de notre part à tous les deux, sur plusieurs jours. Du coup, je n'étais plus sûr de rien désormais. Oui, nous nous aimions toujours à en crever. Mais ça ne faisait pas tout. j'avais vraiment merdé, il fallait bien l'admettre. Je ne pouvais que le reconnaître et assumer tous mes torts. Même si ça signifiait renoncer à la femme de ma vie et à notre petite famille. C'était très dur, évidemment. Mais c'était de ma faute. Alors tant pis pour moi. Pour autant, le sujet était encore et toujours difficile pour moi. Je ne parvenais pas à en parler si facilement que ça. Et Katerina me connaissait assez pour se rendre compte de mon trouble. « Mouais ... Je ne suis plus sûr de rien ... » avouai-je avec une faible grimace. J'étais perdu. Et ça, c'était bien une chose à laquelle je n'étais pas du tout habitué. Je préférais quand même quand j'avais le plein contrôle sur tout. Heureusement, je fus sauvé par le gong quand la sonnette de la porte d'entrée se fit entendre. Ma soeur se leva d'un bon en hurlant même un 'pizza' bien senti. Ok d'accord. Tout allait bien pour elle. Je me contentai d'un "mouais" très peu convaincu, quand elle m'assura qu'elle allait me prouver qu'elle avait raison. Mais j'avais faim et aucune envie de cuisiner. Alors j'allais manger quand même cette foutue pizza. Je me penchai donc pour en ouvrir une. Au moins, ils avaient prit la peine de les couper. C'était toujours ça ! J'attrapai une part et la portai de suite à ma bouche, pour en manger un morceau. L'air de rien, je mastiquais avec lenteur, comme pour bien être sûr du goût.
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Rafaello n'a pas l'air convaincu par les paroles de sa soeur, mais Kat' n'a pas le temps de répliquer : les pizzas sont arrivées. De toute façon, il n'y a rien de plus à dire. Déjà parce que Katerina ne connaît pas toute l'histoire et n'est donc pas très bien placée pour s'en mêler pleinement, et ensuite parce qu'il est têtu comme une mule. Peu importe ce qu'elle pourra lui dire, il ne changera jamais d'avis. Concernant les pizzas faites par quelqu'un d'autre que lui-même, tout n'est pas encore perdu. Katerina fait confiance à la pizzeria : ils ne peuvent pas avoir faits n'importe quoi. Surtout que le service a été plutôt rapide, ils ne devaient pas être surchargés de travail. Bien que morte de faim, Katerina ne se sert pas, elle laisse Raf le faire le premier et l'observe, yeux plissés. Elle attend sa réaction. Et le connaissant, elle sait que cela ne tardera pas à arriver : il ne pourra pas s'en empêcher. « Ne fais pas cette tête, j'te promets qu'ils n'ont pas empoisonné ta part. » Elle lui jette un faux regard noir mais explose vite de rire ; impossible de rester sérieuse trop longtemps. Surtout avec son frère. Sans plus attendre, elle attrape à son tour une part et en prend un petit morceau. Elle mâche rapidement - beaucoup plus que Raf en tout cas - et l'avale. Bah. C'est pas trop mal. Certes, pas du même niveau que les pizzas faites maisons par Raf' mais ... On ne peut quand même pas leur en vouloir de ne pas posséder le savoir-faire légendaire des italiens, n'est-ce pas ? « Alors comment tu la trouves cette pizza ? » Lui demande-t-elle, de nouveau sérieuse à fond. Elle ne veut quand même pas admettre avoir tort. Il a intérêt de ne pas être trop critique, non mais !

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C'était difficile de faire manger une pizza à un italien qui ne bouffait quasiment que des plats de son pays. Tout simplement parce qu'il aurait forcément l'esprit très critique et les papilles très connectées. C'était donc risqué, que Katerina me force à manger un truc qui venait d'une pizzeria du coin. Soit, je voulais bien croire qu'elle n'était pas empoisonnée comme elle me l'assura bien vite devant la tête suspicieuse que j'affichais. Mais mieux valait se montrer trop prudent, que pas assez, n'est-ce pas ? Soit, quand je mordis dans ma part, je ne m'écroulai pas raide mort. je pris même tout mon temps pour mastiquer mon morceau. Pour voir si je pouvais apprécier les saveurs ou pas. Et c'était ... Juste limite en fait. Ca se laissait manger. Mais ce n'était clairement pas un orgasme culinaire. « Boh ... Ca va ... » Répondis-je dans un premier temps, avec un petit haussement d'épaules. Evidemment, je prenais sur moi pour ne pas lâcher la bombe et dresser, en détails, une liste de toutes les choses qui n'allaient pas du tout à mon goût, sur cette pizza. « C'est pas dégueulasse au point de dégoûter complètement. Mais ce n'est pas fameux non plus ... » Ajoutai-je en lui lançant un regard vaguement désolé. Parce qu'elle avait eut l'air de vraiment tenir à coeur tout ça. Ce que je ne m'expliquais pas vraiment d'ailleurs. Sans doute parce qu'elle ne voulait pas me décevoir. J'en savais rien. Mais le fait est que non, ça n'avait pas été une si bonne idée que ça, de me faire manger une pizza commandée ... « On sent quand même que pas mal des ingrédients, sont purement industriels... » Remarquai-je dans un premier temps, sans pouvoir me retenir plus longtemps. « Je suis même pas certain qu'ils aient fait la pâte eux mêmes ... »
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Incroyable ! Rafaello accepte de croquer dans une pizza qu'il n'a pas faite lui-même. Cela relève du miracle, même aux yeux de sa sœur de qui il est si proche. Bon ... sa réaction négative ne la surprend pas vraiment. C'est un italien de pur souche. Elle aussi, certes. Mais ils ne vivent pas tout à fait dans le même monde, à vrai dire. Katerina mange constamment des plats déjà tout prêts - surgelés ou commandés, dépendant de la somme d'argent sur son compte en banque - alors que Raf aime cuisiner. C'est même l'une de ses grandes passions ! Comment trouve-t-il le temps ? Elle n'en sait fichtrement rien. Mais il semblerait qu'il déteste vraiment les "produits industriels", comme il les appelle. Sans vraiment pouvoir s'en empêcher, Katerina lève les yeux au ciel face à toutes les conneries qu'il débite. Non mais sérieusement ? Un éclat de rire finit tout de même pas s'échapper de ses lèvres ; c'était inévitable. Sa réaction est hilarante. Et c'est du Rafaello tout craché, ce qui attendrit forcément sa petite sœur. « Ils n'ont pas fait la pâte eux-même sérieux ? C'est une honte ! » OK, elle se manque carrément de lui et ne cherche pas à le cacher d'ailleurs. Franchement, rares sont les new-yorkais à avoir l'idée folle de faire sa pâte à pizza soi-même ... C'est ... complètement dingue ! Oui, c'est le terme. « Bon, j'vais me contenter de ça, mais c'est bien parce que c'est toi. » Le taquine-t-elle encore, sourire amusé aux lèvres. Il en changera jamais, de toute façon ! C'est trop ancré en lui, c'est maintenant dans sa nature. « N'empêche ... Je suis sûre que tu finirais par t'y habituer si tu en mangeais plus souvent. » C'est même une certitude ! Sauf que ça n'est pas prêt d'arriver : il s'agit de Rafaello, tout de même.

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Katerina ne devait pas du tout trouver à redire à la pizza que nous étions tous les deux en train de manger. Tout simplement parce que ça devait être carrément bon pour une nana qui était habituée à bouffer des plats tout prêts. Elle devait avoir l'impression que c'était du cent pour cent fait maison. Alors qu'en réalité, ça n'avait vraiment rien à voir du tout avec ce que je pouvais faire moi. Parce que pour commencer, moi je faisais jusqu'à la pâte. « Tu te fous de ma gueule en fait ... ? » Fis-je mine de me vexer en affichant une petite moue. Ouais ben j'espérais franchement pour elle qu'elle ne se foutait pas du tout de moi. Bon soit, je ne lui en voudrais pas à mort pour ça non plus, bien sûr. C'était juste tellement habituel entre nous en fait ! Je fis la moue quand elle souffla qu'elle allait se contenter de ça. Eh bien elle avait intérêt en effet. Puisque je n'allais certainement pas lui offrir plus que ça ! J'eus un frisson d'horreur et affichai même une grimace de dégoût avec ça, quand elle assura que je finirais par aimer si je me forçais à en manger plus souvent. « M'y habituer, ouais. Aimer, non. » Assurai-je en continuant d'afficher une petite grimace. « Mais c'est certain qu'on doit s'habituer à ce genre d'horreur, quand on a les papilles gustatives complètement foutues en l'air par toutes ces horreurs. » Ajoutai-je l'air de rien, en lui adressant un petit regard en coin. « Tu dois aussi avoir un appareil digestif en béton ... » Ajoutai-je en dardant cette fois plus carrément mon regard sur elle. Parce que pour le coup, elle était la personne la mieux placée pour dire ce qu'il en était, elle qui ne bouffait véritablement que de la merde.
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Un sourire tyrannique fait apparition sur le visage de Katerina. Pour couronner le tout, elle ne répond pas à la question -franchement rhétorique, non ?- de son frère. Bien sûr qu'elle se fout de sa gueule. Mais, en même temps, il y a de quoi. Il est hilarant dans le rôle du type à fond derrière la cuisine faite maison et ce, en toute circonstance. Il n'apprécie pas le moins du monde tous les plats que Katerina affectionne pourtant. Pas parce qu'elle les trouve fabuleux gustativement parlant mais parce qu'elle ne s'imagine pas passer des heures derrière les fourneaux pour se faire à bouffer. Autant acheter des plats surgelés, ou commander des pizzas comme aujourd'hui. Ce n'est peut-être pas très économe -dépendant de pas mal de facteurs- mais cela a au moins le mérite d'être rapide et facile. Katerina ne peut donc que s'amuser du comportement dégoûté de Raf ; ils ont deux avis totalement opposés sur la question. Mais c'est plus drôle que ridicule, en fait. Rafaello fait bien ce qu'il veut ; ce n'est pas elle qui ira dire quoi que ce soit là-dessus. Après tout, elle ne voudrait pas qu'il se mette à l'obliger de manger des plats faits maison. « Mon corps est très résistant : il accepte tout. Je ne suis que rarement malade, c'est dire. » Sa vante-t-elle ouvertement, un immense sourire aux lèvres. Sur ce, elle prend une part et croque dedans allègrement. Bien sûr, ces pizzas ne sont pas aussi bonnes que celles de Raf, mais elles sont délicieuses malgré tout. A ses yeux, en tout cas. « Dis-moi, comment tu fais au restau ? Parce que, comme tu le sais, c'est très très très rare de tomber sur un endroit où les plats sont vraiment préparés sur place. » Demande-t-elle ensuite, la bouche encore pleine parce que de toute façon c'est son frère, sincèrement curieuse. Elle admire Raf depuis toujours et encore plus sur ce point. Il s'impose beaucoup de contraintes au niveau de la nourriture, et semble plutôt bien le vivre. Comment fait-il, bon sang ?

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Contrairement à Katerina, je n'aimais franchement pas les plats tout près. Et je n'aimais pas non plus commander où que ce soit. Parce qu'il fallait être honnête ... C'était rare que ce qu'on commande, soit du vrai fait maison. La plupart du temps, les traiteurs eux mêmes passaient commandes et utilisaient du surgelé. Donc vraiment, je ne pensais pas ça intéressant du tout. Je préférais largement passer du temps en cuisine. Je me foutais royalement du temps que ça me prenait. parce que oui, ça en demandait beaucoup. Ce que, pourtant, je n'avais pas à revendre. « Ouais enfin ça doit être dans un de ces états là bas dedans ... » Commentai-je avec une moue faussement dédaigneuse. Moi aussi, j'étais rarement malade, d'abord ! Alors si elle pensait me convaincre de suivre son mode de vie en me disant ça, c'était raté. En mangeant sain et fait maison, j'étais tout aussi peu souvent malade qu'elle même l'était ! Quoi qu'il en soit, ce jour là elle était parvenue à me convaincre de manger de ces fameuses pizzas. Ce que je faisais donc sans aucun enthousiasme. « Eh bien je ne choisis que ceux qui sont du cent pour cent fait-maison. selon les critiques et tout ça. Quand ils sont répertoriés en tant que tel, eh bien c'est bon je me permets d'y aller. » Lui répondis-je avec un mince sourire et un petit haussement d'épaules. « C'est jamais arrivé que je sois déçu. » Précisai-je également. Ce n'était jamais arrivé et je ne voyais aucune raison pour que cela change à l'avenir. Je faisais toujours attention à ce que je mangeais, où, quand et comment. Ca frôlait l'obsession sans aucun doute. Mais c'était ainsi ! « C'est vrai que ta façon de te nourrir est beaucoup moins prise de tête ! » Commentai-je avec un petit rire.
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Rafaello ne changera jamais et ... Katerina non plus. Ils ont beau entretenir une merveilleuse relation fraternelle depuis des années, c'est un point sur lequel ils ne se comprendront jamais totalement. Katerina parvient à concevoir que manger sain est plus plaisant, mais ce n'est pas pour autant qu'elle irait changer ses habitudes à ce point. Sa vie telle qu'elle est lui convient très bien. En bouffant des repas tout prêts ou en passant commande, elle perd beaucoup moins de temps. Et elle n'a pas à faire de grosses courses, ce que ne lui permettent pas 1) son tempérament carrément trouillard et 2) ses horaires de boulot. Bon, il ne s'agit là que d'une excuse, elle pourrait très bien aller passer du temps au centre commercial dans l'après-midi, une fois sa 'nuit matinale' terminée, mais elle ne le fait pas. Parce qu'elle déteste ça. Et que son corps s'est, de toute façon, adapté à toute la nourriture peu / pas saine qu'elle peut ingurgiter. C'est l'essentiel ! « Pfffff quelle galère ! » S'exclame-t-il, un rire venant ensuite la secouer. C'est prise de tête, de devoir ainsi tout gérer et prévoir en avance. Katerina n'en serait pas capable. De toute façon, elle ne va jamais au restaurant : ça résout le problème à sa source. « Rassure-moi ... ça t'est déjà arrivé de rater un plat, monsieur-parfait ? » Elle le regarde, parfaitement sérieuse. Monsieur-parfait, ça lui va bien. Enfin presque. Parce qu'en tant que sa sœur cadette, Katerina connaît chacun de ses défauts et manies bizarres. « Pas prise de tête, ce sont les bons termes ! Je m'en contente bien, c'est l'essentiel ! » De toute façon, rien de ce que pourra dire Raf ne lui fera changer d'avis. Tout comme elle ne peut pas le convaincre que les pizzerias où elle va sont très très bonnes.

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Depuis que j'avais ma propre vie suite à notre départ loin de notre famille, je me nourrissais de la façon la plus saine possible. Ce n'était pas une manie ou un caprice ou je ne savais trop quoi. Simplement, je m'étais vite rendu compte que la bouffe américaine n'était franchement pas bonne pour l'organisme. Les américains avaient une drôle de façon de se nourrir et je ne pouvais vraiment pas suivre ça ! Et c'était là une chose que ma petite soeur ne cmprenait pas du tout. Elle, elle suivait très bien la façon de se nourrir de nos hôtes. Je ne comprenais pas du tout comment elle faisait ça. Mais chacun son truc après tout ! « Mais non pas du tout ! c'est juste une question d'habitude ! » La repris-je en levant les yeux au ciel. Bon sang, elle n'était vraiment pas croyable ! Mais je ne lui en voulais évidemment pas. Elle était juste comme ça ! Je lui lançai un regard faussement outré quand elle me demanda s'il m'était déjà arrivé de louper un plat. Etait-ce une question sérieuse ou la posait-elle seulement pour me taquiner ? « A vrai dire, les plats italiens, jamais non ... Pourquoi ? » Demandai-je sur un ton des plus suspicieux. Elle me faisait quoi là au juste ? Elle espérait apprendre que je n'étais pas si parfait que ça ou quoi ? Oh qu'elle se rassure, j'étais loin de l'être. Elle pouvait poser la question à Anna d'ailleurs. « Tu t'en contentes, ouais. C'est triste quand même ... Dommage que t'ais pas les moyens de te payer une bonne, qui te préparerais tes trois repas par jour. Du pur fait maison. » Le jour où elle aurait les moyens de se payer ça ... Non, ce n'était clairement pas près d'arriver. Quant à l'idée qu'elle se mette à cuisiner ... Encore moins !
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Katerina lève les yeux au ciel. C'est juste une habitude, hein ? Franchement ! Katerina s'en passera bien, merci. Elle se contente bien de ses plats tout prêts, tant pis si cela flingue à petit feu son organisme. En fait, elle n'est même pas sûre qu'elle réussira un jour à se passer de la malbouffe, ou de tous les plats congelés qu'elle prépare plutôt que de passer des heures derrière le fourneaux. C'est comme ça, et puis c'est tout ! Bon, évidemment, elle ne crache pas sur un bon plat préparé par son cher frère mais ça c'est autre chose. « Pour savoir, pour savoir. » Lance-t-elle, énigmatique. Il n'y a pas vraiment de raison à ça ; mais elle aime bien embêter Rafaello. Et c'est un moyen comme un autre d'y parvenir. Au moins un peu. Quoi qu'il suffit de lui lancer à la gueule "PLAT CONGELÉ" pour qu'il se mette dans des états pas possibles. La preuve en est. Katerina, engager une bonne ? Non seulement elle n'en a, en effet, pas les moyens, mais en plus de ça elle n'en veut pas. « Oh, ça devient insultant là ! » Elle hausse les sourcils, faussement outrée. La jeune femme réussit, par un miracle qu'elle ne s'explique pas elle-même, à rester sérieuse. Assez longtemps pour ajouter : « Sinon tu peux devenir ma bonne. Trois repas par jour. Fait maison. Evidemment, je ne te paye pas. » Bah quoi ? S'il tient tant à ce qu'elle fasse plus attention à son alimentation, autant qu'il s'en charge. Au moins, il pourra tout vérifier et être toujours sûre de ce que sa petite sœur adorée mange. En attendant, par pur esprit de provocation, Katerina attrape une part de pizza et croque un gros morceau de celle-ci. Evidemment, elle n'oublie pas de poser les pieds sur la table basse. Histoire d'aller avec et de perfectionner son image. AHAH.

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