color my life with the chaos of trouble (PV Beau)

J'étais en train de me dire que c'était peut-être bien avec les parfaits inconnus, qu'on avait les conversations les plus intéressantes qui soit finalement. Avis assez étrange en soit. Mais je venais tout juste de me le mettre en tête. Parce que la conversation que j'avais avec cette jeune femme, valait vraiment le coup. Je ne la connaissais pas du tout et pourtant, nous parvenions vraiment à discuter de tout et de rien. Nous venions, par exemple, de parler un peu de l'Australie. J'y avais vécu quelques temps alors je connaissais bien ! Mais de son côté, elle était restée sur le fait que les animaux les plus dangereux qui soient, se trouvaient là bas. Avec une telle idée en tête, il y avait de fortes chances pour qu'elle n'y mette jamais les pieds en fait ! Et selon moi, ce serait vraiment dommage ! « C'est certain oui ! Je suis encore loin des cinquante ans ! » Répondis-je avec un léger ricanement. Pour sûr que j'en étais encore très loin. Bien vite, je décidai de tourner la conversation sur sa petite personne. Il n'y avait pas de raison pour qu'il ne soit, encore et encore, que question de moi ! Je refusais d'être constamment le centre des attentions. Et puis j'arrivais au bout de ce que je pouvais encore raconter sur ma petite personne à vrai dire ! J'arquai un peu les sourcils face à sa réponse. En soit, ce n'était pas tant sa réponse qui me perturbait un peu. C'était la façon qu'elle avait eut de dire ces quelques mots. Un truc la gênait dans sa situation ? En tout cas, c'était bien l'impression qu'elle me donnait ! Je fini par en comprendre la raison quand elle rajouta une phrase. Oh. Je voyais bien le genre. « Déjà ? Vous n'êtes pas un peu jeunes pour tomber déjà dans la routine du vieux couple ? » Ne pus-je m'empêcher de lui demander.
realised by morphine.

C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de 50 étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute, il se répète sans cesse pour se rassurer : « Jusqu’ici tout va bien... Jusqu’ici tout va bien... Jusqu’ici tout va bien. » Mais l’important, c’est pas la chute. C’est l’atterrissage.

color my life with the chaos of trouble.

Parler de Beau plutôt que d'elle est un réel soulagement pour Jules. Pourtant, elle doit vite se rendre à l'évidence : cela ne peut pas durer éternellement. Elle comprend le point de vue de son interlocuteur ; rares sont les personnes à apprécier parler d'eux en permanence. Oh, elles existent bel et bien ces personnes. Et Jules les apprécie pour ce point, puisqu'elle aime rester secrète sur elle et ne pas avoir à se forcer à raconter sa vie ou un truc du genre. Mais elle apprécie aussi Beau et elle se rend bien compte qu'ils ont fait le tour de ce qui pouvait être dit à son sujet. Il ne peut quand même pas se mettre à lui révéler d'immenses secrets sur lui. Rester en surface est le plus sûr lorsqu'il s'agit de converser avec une parfaite inconnue. Mais du côté de Jules, c'est l'entrée direct dans sa vie privée. Il n'y a pas tant à dire, pourtant. « Oh vous savez, ça ne se contrôle pas. Et je ne pense pas que l'âge soit le facteur principal de tout ça. » Elle reste plus ou moins évasive, peu désireuse d'entrer dans les détails sordides de cette histoire. Parce que cette conversation est censée la détendre et pas l'assommer. Mais aussi parce qu'elle n'a aucune envie de déranger Beau avec ses confidences mal venues. Alors, elle préfère en plaisanter et rebondir sur le thème pour en revenir au jeune homme assis à côté d'elle, sans pour autant lui poser d'infinies questions sur sa vie. « Donc, vous voyez, vous faites vraiment bien de ne pas vous entraver d'obligations en tout genre ! » Elle lui sourit, boit une gorgée de son café pour faire passer la pilule. Et pour se donner une contenance. Et ne pas laisser les apparences jouer en sa défaveur ; en la montrant comme la femme blasée qu'elle est bel et bien devenue ... A vingt-quatre ans. C'est pathétique.

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